PASSERELLE SUR LA LOIRE À BLOIS 

La passerelle qui franchit la Loire doit être unique en ce lieu unique. La passerelle est un lien, une liaison douce, mais ce doit être également un lieu, une succession de séquences qui organisent une promenade au-dessus de la Loire. L’ouvrage est porté en superstructure au-dessus du tablier et de manière duale en infrastructure sous le tablier. Ainsi, à la longue courbe en plan de l’ouvrage correspond une douce courbe en élévation qui permet d’ouvrir de manière asymétrique les vues sur le fleuve en les orientant vers la ville à l’Ouest.

Dans les courbes de la structure s’installent deux larges belvédères qui offrent des lieux de résidence, de regards, de contemplation sur le fleuve et la ville. Ainsi, le piéton comme le cycliste, peuvent se mettre en balcon sur le fleuve, en arrêt selon les lieux et les séquences de l’ouvrage, en contemplation lovés dans les courbes accueillantes de la passerelle et de sa structure protectrice.

Nous avons mis au cœur de notre démarche de projet, le développement durable. Bien qu’il n’existe pas de référentiel dans le domaine des ouvrages d’art, nous avons développé une démarche interne sur le sujet, intégrant notamment le bilan carbone associé aux choix structuraux et matériels. Nous avons sur ce projet, poursuivi cette approche en développant une stratégie de frugalité tant dans la conception de la structure que dans l’usage des matériaux.

La structure de l’ouvrage distingue très fortement les éléments en arcs comprimés qui sont en bois lamellé collé, des éléments tendus et fléchis en acier. Ce dispositif permet évidemment d’améliorer le bilan carbone de l’ouvrage tout en donnant à lire une hiérarchie structurelle dans la distinction des matériaux, en offrant une présence forte et adaptée du bois.