La douceur de la variation des courbes au long de l’ouvrage ne peut se faire sans une attention forte à la géométrie et aux modes constructifs en effet il ne s’agit pas ici d’un geste formel irrégulier , aléatoire mais d’un assemblage de courbes ordonné rationnellement autour d’un principe géométrique simple.

Les deux tabliers parallèles sont identiques à la variation près de la pente transversale pour l’écoulement des eaux.

Les cinq coques principales espacées de 54m ainsi que les courbes des ouvrages de liaison doivent être identiques. Pour se faire, nous avons considéré qu’il ne fallait pas donner une pente longitudinale à l’ouvrage car alors toutes les relations géométriques entre le tablier et le plan de référence des appuis seraient variables ce qui complexifierait grandement la forme des coques dans leur variation continue impliquant des outils de coffrage toujours différents.

La belle géométrie de cet ouvrage doit s’accompagner d’une rationalisation des outils de construction pour des raisons économiques évidentes. Aussi avons-nous opté pour une symétrie axiale avec une récupération de l’eau dans une corniche de rive et un drainage par l’intérieur de l’ouvrage toujours visitable et accessible grâce à sa grande hauteur.

Nous avons porté une attention particulière à la délicate définition des courbes de ces coques grâce à un modèle de représentation tridimensionnelle élaborée qui permet de visualiser précisément la forme de l’ouvrage.